Cohérence

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samedi, 9 juillet 2016

Bientôt la fin ?

Je viens de découvrir, avec effroi, que la science fiction noire, apocalyptique de certains films ou romans d'anticipation ne fait que s'ancrer un peu plus chaque jour dans la réalité : changement climatique, migrations de masse, inégalités croissantes, nouvel esclavage, artificialisation du monde et de l'humanité, transhumanisme, OGM, intelligence artificielle... et aujourd'hui robots tueurs ! Robocop et Terminator ne sont pas loin. Mais c'est la triste réalité que j'apprends dans cet article.

Le jour où des machines, programmées pour tuer et capables de se défendre, seront mises en service, l'humanité disposera d'un nouveau type de nuisible, dont évidemment, n'importe qui pourra profiter pour opprimer ses semblables.

Affligeant...

vendredi, 5 décembre 2014

Du tissu dont on fait les camisoles

Je viens d'écouter l'interview de Susan George sur France Inter à propos des "usurpateurs" et ça fait plutôt froid dans le dos. Le pire, c'est que je suis déjà conscient du problème. Mais quand quelqu'un remet comme ça les points sur les i, je me sens vraiment impuissant et je comprends pourquoi même les élus et les gouvernements peuvent légitimement se sentir impuissants. Peut être que la raison pour laquelle le monde tourne maintenant autour des multinationales vient du fait qu'il est plus facile de s'unir autour d'un unique objectif clair et quantifiable (faire du pognon) plutôt qu'autour d'un objectif flou, subjectif, mal défini (vivre heureux). Il est clair que la recherche du pognon motive mieux les individus que la quête du bonheur. Est-ce que cette quête paraît inaccessible ? perdue d'avance ? Le problème, c'est que si c'est le cas, c'est essentiellement à cause de l'existence... du pognon ! "Nul ne peut servir deux maitres; car, ou il haira l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre" (Mt 6:24) C'est le Bonheur ou c'est l'argent. Pas les deux.

Aujourd'hui, les usurpateurs et leurs vassaux (ceux qui ont été désignés par le peuple) concoctent un traité nommé TAFTA qui n'a rien d'un tissu raffiné, noble et soyeux comme son acronyme pourrait le laisser croire. Non, c'est en fait une toile grossière dont on tisse les camisoles, un carcan aux mailles métalliques, froides, rugueuses, mortelles que les usurpateurs vont passer autour du cou des États. Ces États qui se meurent déjà progressivement des méfaits de ces usurpateurs : détournement d'argent, guerres, corruptions, taxes, dettes, austérité, produits toxiques...

dimanche, 30 mars 2014

La démo-quoi ?

En France, la gouvernance, à tous les niveaux de la société, est appelée "démocratie représentative". Cela signifie que les citoyens, par l'intermédiaire d'élections, désignent certains citoyens pour les représenter, c'est-à-dire leur confier le soin de décider pour eux-même ce qui est bon pour eux, pour leur ville, leur département, leur région, leur pays.

Représenter. Une représentation. C'est bien la réalité de cette "démocratie" : Le peuple est dans la salle, les élus sont sur la scène. Les élus jouent, déclament leur texte, se trémoussent, se disputent, se réconcilient. Ils tempêtent, les petites phrases jaillissent allègrement et le public s'en délecte. Car même si la pièce ne leur convient pas, ils sont nombreux à rester là, à contempler le spectacle, les yeux et les oreilles grands ouverts. Parfois le public réagit, tape des pieds et remue : Bouuuu ! Bouuu ! Quelques tomates fusent, des pancartes sont brandies : il manifeste son mécontentement. De temps à autre, les acteurs se tournent vers la salle et demandent au public de choisir les acteurs qui poursuivront la suite de la représentation. Les plus âgés redescendent de leur estrade pour s'asseoir au premier rang. Quelques spectateurs jouent des coudes pour prendre leur place. C'est que, un grand acteur, ça gagne pas mal. Ceux qui sont considérés comme de mauvais acteurs ne sont pas réélus et se rasseyent aussi. Lorsque la fébrilité due aux élections est passée, le spectacle (qui ne s'est pas arrêté) reprend de plus belle et une bonne partie des spectateurs applaudit.

Ce théâtre-réalité de tous les jours n'est-il pas notre lot quotidien ? Bien sûr, on s'étonne que peu à peu la salle se vide, car certains spectateurs sont lassés. Ils comprennent que changer les acteurs sans changer les metteurs en scène ne mène pas à grand chose sachant que la plupart des candidats sont issus des mêmes écoles de théâtre. D'autres spectateurs votent pour des acteurs rageusement provocateurs qui n'hésitent pas à dénoncer la vacuité de la mascarade tout en y participant activement, ce qui bien sûr est vain.

Je fais donc une grande proposition : changeons le nom du spectacle, qu'il soit plus explicite. Au choix :

Démocomédie Démopoilade Démorripilation Démoléthargie Démosomnolence Démotragédie Démopopcorn...

mardi, 3 décembre 2013

Discrédit totale !

La science se construit, de manière "officielle", à travers la reconnaissance internationale des découvertes et avancées réalisées par les chercheurs de tous les pays. En pratique, ce sont les revues scientifiques dites "à comité de lecture" qui assurent cette reconnaissance. Comment ? Les articles qui sont soumis sont lus par plusieurs chercheurs, spécialistes du domaine concerné, qui assurent une relecture critique. Ils posent des questions, demandent des compléments, des corrections, pour finalement décider de la publication, ou pas, de l'article. Quand l'article paraît, c'est qu'il a été soumis parfois plus d'un an auparavant à la revue et qu'il a été mûrement élaboré et critiqué en amont.

Certaines revues font pourtant n'importe quoi.

  • Il y a celles qui laissent la relecture à un unique relecteur : il a de fait tout pouvoir pour décider, honnêtement ou non, de la publication ou pas de l'article. Pourtant, croiser les points de vue semble indispensable pour juger de la qualité d'un travail de recherche.
  • Il y a celles qui ne sont pas regardantes et publient à peu près tout ce qui leur arrive, du fait que leur survie est dépendante de la quantité d'articles publiés. Au bout, on se retrouve avec des articles "plagiatifiques" où parfois 90% du contenu est emprunté à d'autres... voir ici par exemple
  • Il y a celles qui se discréditent, par exemple, en retirant, au bout d'un an, un article publié et reconnu comme étant de qualité. voir le cas du fameux article du Pr. Seralini


Que faudra-t-il pour redonner à la Science ses lettres de noblesse et sa probité ? Du temps ? du respect ? de l'honnêteté ? un peu toutes ces choses qui ont disparu dans notre civilisation occidentale. Mais c'est aux chercheurs de se prendre en main, car personne ne le fera à leur place. Malheureusement, les citoyens leur font entièrement confiance pour mener leurs recherchent comme ils l'endentent...

lundi, 24 juin 2013

Ca n'a pas de sens

Quitte à m'activer sur les autoroutes de l'information en rédigeant ce blog, autant vous parler de la quête du Graal des temps modernes : donner un sens au monde qui nous entoure. En effet, le monde est très complexe et beaucoup de choses n'y ont pas de sens. Et s'il y a bien une chose qui n'a pas de sens, qui tourne en rond et qui fait tourner en bourrique la Terre entière, c'est bien l'argent.

Ce "machin" n'a ni odeur, ni bruit, ni couleur ; il est discret, car très fortement immatériel ; léger comme le vent, il peut faire le tour de la Terre en quelques nanosecondes à la vitesse de l'information. Bref, il faut ouvrir les yeux : l'argent n'est rien. D'ailleurs, à la base, ce n'est qu'un outil pour faciliter les échanges entre les gens, outil accompagné d'un certain nombre de règles : règles comptables, monétaires et bancaires censées être équitable pour que l'usage de l'argent soit une source de paix et d'entente.
Mais voilà, depuis qu'il existe, l'argent a bien changé, il a perdu sa vocation première pour n'être quasiment plus aujourd'hui qu'un outil de pouvoir et d'asservissement. Tant d'exemples le confirment : ceux qui ont beaucoup d'argent l'accumulent et en gagnent toujours plus sans avoir à bouger le petit doigt, ceux qui n'ont pas d'argent sont pour beaucoup dans la misère et exclus de la société, ceux qui ont un peu d'argent triment tant qu'ils le peuvent pour en gagner plus, mais bien souvent sans réussite. L'argent ne sert-il plus qu'à entériner une société de caste ?
Étonnamment, face à cet état de fait, bien peu de monde réagit. Il y a bien quelques collectifs, quelques associations, mais que représentent-ils face à la grande majorité des victimes du système monétaire et financier actuel... qui le soutiennent ! généralement sans s'en apercevoir. Comment ? Mais c'est bien simple, il s'agit de ceux qui veulent le beurre et l'argent du beurre ! Ils veulent des produits de qualité mais pas chers ; ils veulent devenir propriétaire d'une belle maison mais n'ont les moyens que pour un petit appartement ; ils veulent des services publics de qualité mais rechignent à payer des impôts. Avoir les beurre et l'argent du beurre, ça n'est pas possible. Ceux qui y croient se bercent d'illusion ou bien sont des escrocs.

Beaucoup de ces personnes, pour préparer leur retraite sont prêtes à exploiter leur semblable, à les rendre malades voire à les mettre au chômage. Ça a l'air odieux, mais c'est pourtant la réalité, car que fait-on quand on "place de l'argent pour ses vieux jours" ? On ne fait, ni plus ni moins que soutenir la bourse, la spéculation et les entreprises les plus profitables (généralement les moins vertueuses) afin d'espérer toucher au bout du compte... les intérêts. Les intérêts, en fait il s'agit peu ou prou de l'argent gagné par ceux qui ont travaillé à la place de l'épargnant. Dans certains cas, les fonds de pension achètent une entreprise, la pressurent puis la mettent en liquidation, laissant tous les salariés sur le carreau. Ça n'a pas de sens !

Bref, pour donner un sens à sa vie, il y a au moins une chose à faire : oublier l'argent, ou au moins cesser de s'imaginer que c'est l'accumulation d'argent qui rend heureux. Non, ce qui rend vraiment heureux n'a pas de prix et ne se vend pas : il se donne...

lundi, 27 mai 2013

La folie humaine

Dépasser sa condition naturelle, voilà ce qui depuis longtemps déjà fait courir l'humanité. Tout ce que l'on appelle "progrès" vise à accroître le confort, la santé, le pouvoir des hommes, et à réduire les souffrances, les angoisses, les "agressions" de la nature sur l'homme. La curiosité et l'intelligence ont permis le développement des sciences et des techniques qui ont permis de maîtriser de nombreux phénomènes naturels : logement, cuissons, vêtement, agriculture, chauffage, transport, médecine, réfrigération... La préhistoire est bien loin, et l'on vit aujourd'hui comme des rois. C'est fantastique.

"On n'arrête pas le progrès", même s'il laisse parfois sur son passage quelques mauvais souvenirs liés à l'inconséquence ou à la folie des hommes : la maîtrise du feu peu dégénérer en incendie, la poudre à canon a permis aux hommes de rendre les guerres beaucoup plus meurtrières que lorsqu'il n'y avait que des pierres à lancer, le pétrole a pu recouvrir les mers, la construction de grands bâtiments a pu mener à des effondrements dramatiques, les accidents de transports sont quotidiens... La liste de ces mauvais souvenirs est presque aussi longue que celle de ces fameux "progrès". Heureusement, les mauvais souvenirs s'oublie... dans la mesure où ils se conjuguent au passé. Mais que faire d'un progrès, d'une technologie qui serait capable de détruire, plus ou moins à petit feu, mais pendant très très très longtemps ?

Les pesticides ? Les dioxines ?
Et les poubelles, les montagnes de poubelles ? toxiques parfois.
Et les déchets à vie longue ? ces déchets radioactifs qui vont rester dangereux pendant 100 000 ans, que l'on ne pourra jamais détruire, que l'on ne pourra jamais ni envoyer au fin fond de l'univers, ni vers le centre de la terre, que l'on devra côtoyer tout ce temps sans jamais les oublier sous peine que les enfants des enfants de nos enfants les retrouvent un jour, par hasard, dans leur jardin, dans leur eau ou dans leur assiette ?
Les déchets radioactifs sont la pire chose qui pouvait arriver à notre humanité. Ils sont la pire chose que notre humanité pouvait enfanter. Détruire la matière dans un réacteur est contagieux car tout ce qui est radioactif est susceptible de transmettre cette radioactivité à la matière qui se trouve à proximité. La radioactivité tue. Les déchets radioactifs tueront.

Encore une petite centrale ?...

mardi, 30 avril 2013

La rumeur des corbeaux

Tous les matins, tous les soirs, je les entends de mon poste. Les corbeaux, au risque de se répéter, s'égosillent à qui mieux mieux : croi, croi, croi ! Je crois qu'ils veulent me dire quelque chose. Je tends un peu mieux l'oreille : croi-sens, croi-sens, croi-sens. Ce que je crois a-t-il un sens ? Ce que disent les corbeaux en a-t-il un ? De quoi parlent-ils vraiment ? Je ne comprends pas. La croissance ? L'a-croissance ? C'est drôle, un mot pourrait-il être lui-même et son contraire ? Dans ce croissancement généralisé, de tous ces corbeaux croissansant sur tous les toits, sur toutes les ondes, dans tous les journaux, je ne comprends plus ce qu'ils veulent dire. Au lieu de brailler aux corneilles, ne pourraient-ils pas se poser un peu, souffler, réfléchir quelques minutes et m'expliquer vraiment le sens de leurs discours. De quoi parlent-ils ? La croissance, oui, mais de quoi ? La croissance d'une racine, cherchant un peu d'humidité ? La croissance de la glace sur un étang gelé ? La croissance sans quoi n'a pas de sens !

La croissance, c'est un accroissement, c'est quand quelque chose grandit et se développe, comme la croissance d'un enfant que l'on mesure de temps à autres à l'aide d'un crayon rouge sur une toise. Grandir, se développer, c'est sain, c'est naturel pour une plante, pour un jeune. Mais si tout croassait, que deviendrait le monde ? Si les nuages croissaient sans cesse, quand reverrions-nous le soleil ? Si la température ne cessait de croître, comment se rafraîchirait-on ? Si le niveau de la mer s'accroissait toujours, faudrait-il installer les ports dans les montagnes ? Il y a bien quelques croissances que l'on espère durables et pour chacun : la croissance de l'amour, celles de la paix et la joie, la croissance de la santé et du bonheur, mais c'est parce que ces choses-là sont souvent trop rares ou fragiles et quand on en dispose, on n'a plus besoin de croasser pour les invoquer. A un certain moment, ces croissances ne sont plus indispensable.

Quand ils croassent, les corbeaux n'ont pas de notion de limite ni de besoin ni de nature. Il faut la croissance, il faut croasser, parce que c'est dans leur nature de corbeau de croasser. Comment leur expliquer que leurs braillements me tapent sur le système, qu'il ne mène à rien, qu'il n'est qu'une illusion, un miroir aux alouettes pour corbeaux ? Croasser aiderait-il à croître ? à y croire ? La croissance est-elle un formule magique ? une prière auto-réalisatrice ? une incantation maléfique d'oiseaux de mauvais augure ? Une oraison à dieu Baal ? Ca en a tout l'air, tant les mots n'ont plus de sens ; tant l'évidence semble incontournable. Ce dieu, quel est-il ? Peut-être sa majesté des corbeaux, logeant dans l'un de ces palais qu'on appelle bourse, ou à la City de Londres, ou dans un chalet helvète. Ce dieu invisible, tant il est discret, n'a édicté qu'un seul commandement, la croissance, ce qui fait que ce dieu et la croissance se confondent. Ils ne font qu'un. Ce dieu est puissant car il a convaincu tous les corbeaux du monde à croasser d'une même voix. Mais la croissance est fragile, elle se fatigue parfois, s'essouffle et a tel point qu'on la perd et ce sont les corbeaux qui doivent s'époumoner à qui mieux mieux pour l'a rappeler. La croissance ! La croissance ! Encore plus ! toujours plus !

La croissance est solitaire. On dit bien La croissance, pour souligner qu'on ne voit qu'elle, qu'il n'y a qu'elle qui compte. En fait, il y a plusieurs croissances, mais quand on parle Des croissances, la croissance est morte de trouille, et tous les corbeaux qui la désirent follement avec. Se pourrait-il qu'elle ne soit pas la seule et unique ? Se pourrait-il que d'autres croissances puissent lui ravir sa prééminence divine et majestueuse ? Se pourrait-il que d'autres croissances cherchent à porter ombrage à son pouvoir absolu ? Alors pour ne pas la froisser, on parle plutôt de la croissance, mais en réalité, il s'agit des croissances de tout ce qui a du sens, ces croissances durables que je citais plus haut, et toutes leurs copines : la croissance de l'amour, de la convivialité, de la solidarité, de la paix, de la joie. Elles ne sont subordonnées à aucun dieu et chacun s'accordera à reconnaître que ce sont ces croissances-là qu'il faut appeler à gorge déployer, car elles sont bien plus indispensables, car elles sont aussi encore plus fragiles et discrètes.
Les prises de bec avec les corbeaux brayard s'annoncent âpres. Pourtant s'ils se posaient quelques minutes sur une branche, s'ils regardaient un peu le monde autour d'eux, s'ils allaient à la rencontre des terriens, peut-être leur ramage changerait et leur plumage suivrait...